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LA DANSE CLASSIQUE

 

 

 

 

 

 Mais qu'est ce que la danse classique?

 

 

La danse classique reste la grande histoire d'amour de ma vie... aujourd'hui encore, je reste pétrifiée devant la beauté qui se dégage des danseurs rompus à la technique classique.

Ce qui me touche dans la danse classique, c'est la perfection du mouvement, l'impression d'apesanteur des corps, si légers, où ne transparait jamais l'effort, c'est la virtuosité aussi, si elle n'est pas gratuite, mais au service d'une émotion...

J'ai vu des dizaines de fois les grands ballets classiques qui se renouvellent toujours parce qu'ils ne sont jamais dansés par les mêmes danseurs...

A l'opéra de Paris, j'ai connu la grande période Noureev! Comme cet homme a su insuffler son âme russe à l'une des plus belles compagnies  du monde!

La saison 1982, j'avais été éblouie par mes premiers spectacles à Garnier, et en 1983, je vois Raymonda, mis en scène par Noureev : le choc total, l'émotion brute, l'émerveillement d'une enfant à qui on raconte un conte, l'éblouissement face aux costumes, aux décors, l'ébahissement face aux différents styles qui animent ce ballet : danse de caractère, danse contemporaine, danse classique, tout s'y côtoie de la plus fantastique des façons...

l'Ere Noureev avait commencé...

Aujourd'hui, l'ère Noureev est loin, puisqu'il nous a quitté il y a un peu plus de dix ans déjà...

L'opéra de Paris a une compagnie de danse qui fait toujours rêver... mais où est passée l'âme russe de Noureev????

 

 

 

 

 

ses origines

Ballet de cour, academie de danse, roi soleil

 

   

La danse classique est née en France, à l'époque du règne du Roi Soleil qui lui même était un excellent danseur. Louis XIV et Lulli joueront un rôle important dans les origines de la danse qui emprunte au ballet de cour, lui même né à la Renaissance. 

Cette danse est désormais appelée danse baroque.

Sous le règne suivant, elle trouvera  en Noverre un homme de génie qui réforme l'ancien ballet de cour, lui donne un souffle nouveau, envisage différemment sa construction dramatique : Noverre n'aime pas la danse de divertissement; il souhaite que le mouvement soit en quelques sortes le reflet de l'âme. Il prépare le terrain au ballet romantique.

 

 

 

 

La naissance du ballet romantique

 

Après la Révolution Francaise et le règne de Napoléon, la France va traverser une crise profonde qui verra sa jeunesse livrée aux doutes les plus profonds. Hugo, Baudelaire, Delacroix, Berlioz, sont les représentants de cette jeunesse en mal d'identité. Le romantisme qui s'était éclos 60 ans plus tôt dans les pays anglo saxon naît en France. Le ballet en sera l'un des plus grands représentants.

 

 

 

 Gisèle par la grande Chauviré...

 

 1830 voit s'épanouir le mouvement romantique en France... on se penche sur le passé, sur le rêve, sur la foi, sur le Moyen Age, sur son moi profond....

  C'est à cette époque que les danseuses commencent timidement  à monter sur pointes, pour devenir de plus en plus légères. Pour fuir le monde réel, en quelque sorte, incarné par la Terre, et qui sera réinvesti plus tard par la modern dance.

  C'est à cette époque que naîtra l'un des plus beaux ballets du monde, Gisèle, dansée aujourd'hui encore, presque deux cents ans après, sur toutes les scènes du monde... sommum de l'art romantique où l'amour côtoie la mort, ou l'amour pardonne, où les fantômes hantent les fôrets, où les filles mortes d'avoir trop aimé la danse sont condamnées à danser pour l'éternité...

 

Savez vous que?.....

La robe traditionnelle de la mariée, blanche, voile blanc, couronnes de fleurs blanches sur la tête s'inspire directement du costume de la willis, cette morte amoureuse?... son époux, lui aussi se met en grand deuil en revêtant les habits noirs....

 

 

 

Marius Petitpas

 

 
  • Puis viendra la période "Petitpas", danseur marseillais qui fera carrière à Saint Petersbourg et créera, en Russie, en collaboration avec Minkus, Glazounov, ou Tchaikovski les grands ballets du répertoire classique : Le lac des cygnes, la Bayadère, la Belle au Bois dormant, Raymonda, Don Quichotte, Casse Noisette...

La virtuosité technique sera développée, les fouettés, pirouettes, petite batterie et autre prendront une toute autre dimension.

 

     

 

Don quichotte, version Noureev

Monique Loudières

 

                            Raymonda, version Noureev

 

 

le lac des cygnes

 

 

Un peu de technique

 

 

La danse classique est régie par la position des pieds, donc des hanches, qui sont au nombre de cinq.

  • Première position : les pieds sont en ouverture de 180°, côte à côté
  • seconde :  on ouvre sur le côté les pieds de la largeur des hanches, toujours avec la même ouverture
  • troisième : le talon de l'un des pieds vient se coller à celui de l'autre pied
  • quatrième : le pied droit ou gauche est placé devant l'autre, toujours en même ouverture
  • en cinquième, on ramène se pied que l'on colle à l'autre : ils sont en sens inverse!

 

Ces positions exigent une parfaitement ouverture des hanches; tous les pas de danse vont être régis par cet en dehors et ces cinq positions

Quoiqu'il arrive, le buste reste dans l'axe, la tête dégagée, les épaules complètement baissée : même lorsque les bras se lèvent, elles restent en bas...

Ce qui signifie que, comme pour la danse cambodgienne, ou indienne classique, il faut commencer très tôt pour habituer le corps à cette ouverture qui n'est pas naturelle.

 

 

 

Que devient la danse classique après  Petitpas à la cour des Tsars ?

 

 

Elle va peu à peu laisser la place à une esthétique nouvelle qui s'annonce déjà avec les ballets russes et le génial Nijinsky.

En 1913, c'est le scandale du Sacre du Printemps au Chatelet, à Paris.

En 1914, le monde opère dans la plus grande barbarie une mutation profonde. Les arts suivront. La danse classique ne perdurera que grâce à l'obstination de ceux qui croient en elle, en ses valeurs et continueront à la transmettre. Mais son esthétisme se modifiera au fil du temps, exigeant toujours plus de souplesse, de "placement" , de virtuosité...

 

 

 

 

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