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Danses du continent indien

 

 

 

 

 

 POINTS DE REPERES

 

 

 

On ne peut pas parler de l'Inde sans évoquer son histoire, sa spiritualité, ne serait ce qu'un instant. L'art et la mentalité indiennes sont profondément mêlés de ce que l'Inde fut, est devenue, depuis des millénaires. Je ne donnerai que quelques points de repères.

 

 

L'histoire de l'Inde :  

 

  •  vers 2500 AV JC : Civilisation de l'Indus
  • vers 1500 AV JC : Les Aryens prennent peu à peu le contrôle de l'Inde du Nord, les Dravidiens vont vers le sud
  • vers 1000 AV JC: redaction des Veda, textes sacrés de l'Inde
  • V siècle AV JV : BOUDDHA
  • le Sud demeure hindouiste
  •  XIIIème siècle : Le nord envahi par les musulmans : en 1206 : sultannat de Delhi. Le sud résiste plus ou moins aux musulmans
  • De 1527 à 1757 : Les Moghols ( parents de Gengis Khan ) étendent leur contrôle sur toute l'Inde ( points de repère: miniature et Taj Mahal)
  • XVI et XVII et XVIII siècle : Portugais, Français,Danois, Hollandais,  Britanniques s'installent à Goa, Pondichéry, et autres comptoirs
  • 1803 : L'Inde est sous contrôle britannique
  • 1919 : Gandhi de retour d'Afrique du Sud entame un combat pacifiste pour l'independance de son pays
  • 1947 : indépendance de l'Inde, création du Pakistan dans un bain de sang...
  • 1948 : assassinat de Gandhi

 

Les invasions musulmanes expliquent la différence entre le Sud et le Nord de l'Inde. Lorsque le sultanat de Delhi est créé,  ( dynastie turco-afghane) la capitale devient l'un des hauts lieux culturels du Nord de l'Inde ( et du Monde aussi )où se pressent érudits, poètes, artisans, peintres et musiciens venus de Perse et d'Asie centrale. La culture arabo-persanne va cohabiter et parfois se mêler aux traditions indiennes.

Au cours de la période Moghole, une culture musicale indo-persanne va se créer.

A la cour de l'empereurr Akbar jouent des musiciens indiens et perses qui créeront un style unique. Il y a échange entre les deux.

Le Kathak, danse virituose, nait à cette époque.

Dans le sud, perdure la culture et la musique Karnative. Le sud a mieux résisté à l'Islam et au colonialisme britannique que le Nord de l'Inde.

 

 

 

La spiritualité :  

Nota bena : je suis bien consciente que dix volumes ne suffiraient pas à  décrire les aspects spirituels de l'Inde. Je ne donne que quelques points de repère indispensable à la compréhension des arts qui y sont étroitement liés.

 

 

Le temps en Inde est un concept très fort vu de façon totalement cyclique. Il existe un temps de créations et de destructions.

On représente  le cycle impliquant trois dieux :

  • Brahma, qui crée le monde,  
  • Vishnou qui le conserve,
  • Shiva qui le détruit.

Mais Shiva est ambibalent car il est aussi créateur.

D'où les trois visages de ces divinites qui ne sont en fait que la triple " émanation" du dieu   Krishna

 

 

 

  Shiva Nataraja:

  Shiva nataraja est  une forme typique du sud de l'Inde. On le trouve dans le temple de Chirambaram où sont sculptées dans la pierre les postures du bharata Natyam, la danse classique sacrée.

 

La mythologie indienne tient une place prépondérante dans les styles du sud. L'art n'est alors rien d'autre que le spirituel rendu visible à tous. De la " saveur"  qu'engendrent les arts, peut naître l'éveil qui libèrera de Maya, l'illusion.

 

  •  Les Veda : Ce sont des textes en sanscrit ( langue des Aryens qui ont apportés leurs dieux Indra, Agni, et d'autres, évincés tout de même par la Trimurti indienne)

 

  • la notion de Dharma ( en travaux)

 

  • L'art : ( en travaux)

 

les récits : Mahabaratha,Ramayana, Baghavad gita

  • le premier est un récit de guerre qui met en scène Arjuna et Krishna. Deux clans se livrent une guerre sans merci. Arjuna s'interroge sur le sens de cette guerre.
  • Le deuxième raconte l'histoire de Rama et Sita, reprit dans les danses khmers ( Cambodge) et jusqu'à Bali, qui est restée hindouiste.
  • le Baghavad gita est une partie du Mahabaratha. Krishna enseigne en 18 chapitres les devoirs du guerrier et de l'homme.

 Ces textes sont liés à la notion de Dharma et sont souvent la base de récitals de danse, de musique, de poésie.

 

 

 La Danse : avant propos

 

 

La danse indienne a failli disparaitre. Mais de même que les dieux dravidiens, un temps évincés par les dieux aryens ont quand même fini par reprendre leur place première, la danse a su reconquérir sa place initiale et même sa relation unique au sacré.

En 1920, la danse n'était plus connue que d'un petit nombre . La domination coloniale britannique qui avait importé un puritanisme fatal à cet art, l'interdit dans plusieurs régions. Un mouvement anti danse, "naj" ou " nauch" naquit. Les danseuses furent chassées, les rajas menacés s'ils leur prêtaient assistance.

En réaction, les opposants s'engagèrent à sauver la culture plusieurs fois millénaire de leur pays. Il leur fallut beaucoup de courage pour braver le pouvoir britannique et monter sur scène coûte que coûte.

Citons pour leur rendre l'hommage qu'ils méritent :

  • Tagore, qui sauve le Manipûri
  • Menaka, qui sauve le kathak
  • Mênon, qui sauve le kathakali
  • en 1926, grâce à un avocat du nom de Krisn Iyer, le bharata-natyam renaît.
  • Khelucharam Mohapatra fera beaucoup pour le style odissi, du nord est de l'Inde.

 

Les styles

 

  • Les grands styles classiques existent depuis le IIème millénaire avant Jésus Christ. Ils auront atteints, d'après les textes, leur point de perfection dès le IIème siècle de notre ère.
  • Les bases de chaque art sont codifiés dans ses moindres détails en sanskrit, langue des Aryens.
  • Natya Sastra : c'est un traité où tout  ce qui concerne la danse classique du sud ( bharata-natyam) est décrit en détail : pas, mains, yeux, sourcils, bouche....
  • Les temples offrent de très nombreuses statues ( Av JC) qui présentent dans un étonnant souci du détail des postures de danse.

On compte :

  1. 108 positions de bases du corps appelés KRANA ( temple de Tanjore, Chidambaran, Kumbakonam). L'une des plus impressionnantes est l'ouverture des hanches à 180° comme pour la danse classique occidentale.
  2. 36 types de regards
  3. 7 mouvements de sourcils
  4. 64 mudras ( gestes des mains et des doigts)

 

 

La danse peut être de type narratif : dite  nritya  (histoire racontée à partir du ramanyana ou autre) ou de type pur : nritta

 

Musique : quelques points de repère

 

 

 

Comme je l'ai écris plus haut, le rythme et le temps sont au coeur de la spiritualité et de la musique indienne qui en découle.

TALA  : structure métrique unique, pour chaque pièce. Il en existe 32 qui se divisent en 8 ou 10 unités appelés matra.

L'articulation rythmique sur laquelle va s'appuyer la danseuse est assurée par des percussions :

  • mridangam : joué avec les doigts ( 2 peaux à chaque bout)
  • tabla ( influence musulmane) deux tambours joués avec les mains
  • Nagara : joué avec des baguettes

RAGA :  - 12 dans le nord, ( influences persannes et arabes)

              - 16 dans le sud : musique du Karnataka

Ce sont en gros des "morceaux" de musique improvisée qui repondent à des règles très strictes mais aux possibilités infinies. Ils s'appuient sur des mélodies dont on présente les sons au début du raga sur une improvisation appelée"alap"

 

MELODIE : elle s'organise en raga. C'est une échelle qui comprend de 5 à 8 sons répartis dans une octave. Une octave peut comprendre jusqu'à trente deux intervalles.

 

 

 

l'offrande aux Dieux

On ne commence jamais un récital de Bharata-Natyam ou d'Odissi sans une offrande aux Dieux.

 

 

 

 

 

   LA DANSE

 

Le style kuchipudi ( en travaux)

 

 

       

 

 

 le style odissi (en travaux)

 

 

   

 

 

 

 le style Kathakali (en travaux)

 

 

 

 le baratha-natyam (en travaux)

 Danse d'origine sacrée, qui laisse une grande part à l'improvisation

Bharata, auteur légendaire du manuel de Danse Natya-sastra.

 

 

 

     

 

 

le kathak (en travaux)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

quelques danseuses vues sur scène :

 

Malavika, Baratha natyam

 

 Malavika est d'une beauté à couper le souffle. Elle semble être tout droit descendu d'un temple, sculpture vivante aux proportions parfaites. Son regard reflète l'infini et sa spiritualité profonde; sa danse est précise, ronde, généreuse, ardente, sensuelle et désincarnée toute  à la fois. Malavika est une artiste immense.

Malavika nous communique un frémissement imperceptible qui nous rappelle que nos âmes sont touchées par la beauté.

 

 

Shantala

 

 Shantala est une danseuse de kuchipudi. Elle a des bras absolument splendides. Ils semblent totalement dociles à ses moindres désirs et parfaitement irréels, tant ils sont parfaits; sa danse est vive, joyeuse et d'une grâce rafraîchissante!

Shantala a une présence unique sur scène. Elle donne de la joie, de la lumière.

 

Tarikavali (en travaux)

 

Amala Devi (en travaux)

 

Vidya. (en travaux)

 

 

 

 

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